mardi 28 octobre 2008

CHANSONS QU'UN HOMME NE DEVRAIT PAS CHANTER

Cette phrase est une remarque émise par Edith Piaf à l'écoute du "Ne me quitte pas" de Jacques Brel. Supplier, pleurer, s'offrir, s'humilier par amour...si peu viril en vérité? Ce n'est pas ce que pense l'auteur compositeur et interprète argentin Gabo Ferro qui intitula son premier opus "Canciones que un hombre no deberia cantar". Edité et diffusé quasi confidentiellement il devint rapidement le disque de l'année 2005 selon les amateurs éclairés et la sacro-sainte presse spécialisée. De même les auditeurs ayant eu la chance de voir sur les scènes underground de Buenos-Aires cet artiste au charisme rare, ne se trompèrent pas. Gabo Ferro avec sa voix surprenante de falsete, mais qui rôde parfois du côté de graves plus âpres et rugueux, est vraiment un mélodiste à part et un poète urbain de la meilleure veine. Récits intimes et impudiques, cris de colère ou déclarations d'humour, ses textes expriment un romantisme contemporain, dépouillé d'effets et imprégné de sincérité. Il sait passer d'un registre mélancolique et subtil à des épanchements soudains entre le cri et quelque chose qui pourrait s'apparenter au chant du gaucho dans la plaine! C'est que l'influence de la musique folklorique s'entend aussi dans sa guitare qui parfois aussi s'acoquine avec un rock plus pop et même matinné d'arrangements électroniques. Sa liberté et variété musicales sont une traduction directe de l'esprit d'ouverture de l'auteur et de l'homme tel qu'il s'affiche. Par ailleurs docteur en Histoire, il vient de publier un livre intitulé " Sangre, monstruos y vampiros durante el segundo gobierno de Rosas" preuve de l'éclectisme brillant du bonhomme. A suivre, la critique de sa performance sur scène le 21 NOvembre au théâtre NDAteneo.

http://www.myspace.com/gaboferro

Aucun commentaire: